D’Anzob, nous avons poursuivi notre route vers les Monts Fan. Le col d’Anzob, c’était surtout le seul moyen d’éviter un énorme tunnel…
Christine, notre indic préférée à Dushanbe, nous avait chaudement recommandé de monter ensuite au lac d’Allauddin depuis la route principale. Allauddin, ce minuscule point bleu à peine visible sur notre carte…
Nous avons pedalé quelques kilomètres sur la route asphaltée en compagnie de joyeux camions puis bifurqué vers l’Ouest.
Quelques arpents de piste et une pastèque plus tard, nous entrions dans la vallee d’Allauddin…
Nous nous sommes frottées les yeux pour en chasser la poussière et nous assurer que nous ne rêvions pas.
Sous ce soleil de plomb, la terre a le naturel d’un homard : quand c’est cuit c’est rouge.
Des réminiscences éclatantes incarnent les flancs de la vallee. Argentine, Maroc, Cuba… Traître mémoire qui cherche toujours à nous extraire de l’instant présent pour nous emmener loin, loin vers des repères connus et rassurants.
Mais nous sommes au Tadjikistan, aux tréfonds de l’Himalaya, dans les replis d’une région inconnue des cyclistes…
… on se demande bien pourquoi.
En chemin, nous avons appris par SMS qu’une agence de Dushanbe pouvait nous obtenir des permis GBAO pour le Gorno-Badakhshan !!! C’est pas dingue ca ? Nous nous échappons de Dushanbe pour pédaler dans les Monts Fan et crac ! La situation se débloque 🙂 Nous étions à ça de tirer un trait sur le Pamir. Avouez que vous aussi, vous avez eu peur…
Nous avons fêté ça avec les villageois et nous sommes promises d’être de retour à Dushanbe avant le lendemain midi. Ceci dit, finir les derniers 35km de piste jusqu’au fameux lac Allauddin sous le soleil de plomb de l’apres-midi, c’était assez ambitieux.
D’autant plus que pour rien au monde nous n’aurions accéléré…
… et surtout pas à cause de nos soixante kilos de bagages et de materiel complètement inutiles qui nous faisaient déraper et mettre pied à terre à chaque lacet. Arrivées à mi-chemin et mi-après-midi, nous avons profité du 4×4 d’un garde forestier pour nous délester de quelques babioles…
C’est donc chargées au minimum que nous avons fini les derniers kilomètres de piste nous séparant de l’entrée du parc.
De là, Ali, le garde forestier, stocka les vélos dans sa guérite et nous offrit un chai copieux. Après nous être pêtées le bide, nous ne pouvions plus pédaler correctement et Ali nous embarqua dans sa jeep pour couvrir les derniers 10km. Nous tentâmes bien de résister, mais pas longtemps car l’orage et le soir approchaient.
Et puis, ce n’est pas tous les jours que l’on traverse un parc national magnifique à bord d’une Lada 4×4 encombrée de sacoches à velo, d’une remorque, de deux Tadjiks, d’une petite fille russe, d’une carabine et d’une perdrix de l’Himalaya.
Depuis le cybercafé de Khorog où j’écris ces lignes le 8 juillet, la connexion est suffisamment lente pour m’inciter à garder pour plus tard un peu de suspense au sujet de ce lac. Sachez que nous aurions toutes volontiers passé quelques semaines supplémentaires dans les Monts Fan et que nous étions presque déçues de revenir si vite à Dushanbe. Depuis, nous avons obtenu nos GBAO, rattrappé en jeep le temps perdu et pédalé dans des gorges extraordinaires le long de l’Afghanistan.
Khorog est sûrement la derniere bourgade ou nous pouvons nous connecter. Nous poursuivons actuellement notre route dans les Pamirs. Soyez certains que nous vous raconterons les fabuleux paysages et inoubliables rencontres dont notre aventure fait l’objet. Un peu de patience !
Me voici abonnee a vos nouvelles,je suis tres emue de sentir ma niece si loin,mes pensees vous accompagnent et souhaite bonnes routes a toi et tes compagnes de voyage.Mille bises!
Marie-Noel
Merci pour vos commentaires à tous et vos encouragements. Et surtout bravo pour votre patience. C’est bon, nous sommes de retour, la connexion est dispo et la rédaction reprend !!!
c’est super
Audrey a les jambes pour moi les siennes sont mal menée quelle aventure je voyage avec vous bisous a tous Christine
Bravo les filles. Continuez à vivre votre rêve, et à nous faire rêver.
bravo bravo
edith
bon courage les filles. faites nous rêver!
je pense fort à toi ma petite Audrey.
Et la suite de l’aventure que ce passe t-il? depuis le 17 plus rien il serais bien que des nouvelles croustiantes arrives. Audrey coeur c’est rafflures vont elle mieux, la barre vitaminé est au beau fixe. je suis derrière vous le périple est bientôt fini alors courage a vous toutes bien amicalement les filles de gros bisous a ma fille Audrey.
Oui oui nous vous concoctons un petit gratin d’aventures croustillantes ! C’est tout chaud, y’a plus qu’à servir 🙂
Bonjour Christine.
Du fait des connexions et du courant inexistant, pas de news sur le blog en effet depuis le 17.
Cependant, des news de tout le monde via tel quand ça capte. 🙂 ( pas + tard que ce matin).
A bientôt !
Merci Kev’ pour cette mise à jour. Depuis Khorog, les rares points de connection wifi par-ci par-là ne nous ont pas permis de poster des articles complets. Puis en montagne, nous préservions la batterie du telsat ! La suite du récit est imminente.
Et je dirais même la barre de FER vitaminée ! Celle qui ne plie jamais !
Crois-moi, elle est en acier trempé, cette barre vitaminée 🙂
Après Douchanbe et Karakul nous avions quitté votre compagnie dynamisante à Sary-Tash dans l’attente de votre ascension et découvrons ici les images de vos récits, impatients d’une suite.Amitiés à toutes les 3.
Hey hey !!! Nicole et Christian, contentes de vous retrouver 🙂 Votre périple à vélo au Kirghizistan nous aura bien fait rêver. A notre tour de vous donner des idées de périples au coeur des massifs montagneux kirghizes que, depuis, nous avons visités…